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Témoignage de Madeleine Linck, Présidente de l’association AMAM

Rédigé en mai 2022 à la demande de Retina France
suite à un échange au Village des Associations (Congrès SFO)

« Ma canne blanche, mon troisième œil »

Du fait d’une très forte myopie depuis l’enfance, j’ai dû organiser ma vie en tenant compte d’une baisse progressive de mon acuité visuelle, entrainant des difficultés successives : ne plus pouvoir conduire, gêne croissante pour la lecture…
J’ai essayé d’aborder chaque étape de manière positive, en recherchant des solutions pratiques, sans regarder en arrière, sans vivre dans le regret de ce qu’on ne peut plus faire.
La situation s’est détériorée de façon importante et rapide depuis trois ans, avec installation d’une véritable malvoyance, source de perte d’autonomie liée aux difficultés de déplacement hors du domicile, avec le risque d’accident, chute…
Stade bien plus difficile à accepter, on ressent que l’on va vraiment rentrer dans la case « handicap », et on redoute d’afficher ce handicap au monde extérieur par l’utilisation d’une canne blanche.

…Jusqu’au jour où il y a une réelle prise de conscience des risques encourus, ou bien on se coupe de toute relation et on ne sort plus de chez soi.

J’ai alors franchi le pas, et me suis sentie délivrée : ma canne blanche est une amie. La petite boule blanche à son extrémité, qui détecte les obstacles et irrégularités du terrain, m’indique la hauteur des marches…, est pour moi un troisième œil. JE REVIS !…

Alors, avant de prendre trop de risques, n’hésitez plus !

Témoignage d’Alexia, adhérente AMAM

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